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Charles Quintal, président de Quintal & Co Services Financiers, courtier sur le marché exempté et courtier immobilier agréé, nous présente le processus décisionnel typique d’un financier lors de l’évaluation des projets de biogaz en vue d’un investissement potentiel.
La première préoccupation d’un financier, d’un prêteur ou d’un investisseur porte sur l’ensemble du projet et les rendements prévus, pour but de rembourser le prêt. Voici trois critères à surveiller:
L’investisseur cherche à obtenir une preuve que les normes de fabrication applicables sont rencontrées. Dans certains cas, le financier pourrait demander des garanties de performance de la part du ou des manufacturiers. Cette garantie supporte la quantité et la qualité de gaz produit et doit être donnée par une entité locale crédible.
Vérification de la performance actuelle, comparée à la performance projetée initialement. Compte tenu de la capacité du système en place, le financier voudra voir les évidences de volumes et revenus générés.
Rencontre sur place des dirigeants, discussion avec les ingénieurs et le personnel de fabrication.
S’il y a changement dans l’approvisionnement (feedstock), est-ce que les équipements sont en mesure de s’adapter facilement et rapidement? S’il y a variation de température ou d’humidité (ou autres facteurs externes) est-ce que les équipements vont performer tel que prévu?
Les ingénieurs indépendants vont démontrer la performance de chaque composante en se basant sur la garantie du manufacturier. Les ingénieurs indépendants sont d’ailleurs peu susceptibles de confirmer de performance de l’ensemble du système. Autrement dit, ils peuvent faire des prévisions financières sur le système mais ne donneront pas de garanties quant à cette performance.
Généralement, les dépenses vont pouvoir être données par le manufacturier qui connaît ses systèmes. Il sera également question du personnel à avoir en place pour surveiller et gérer le système. Fondamental en biogas : un surveillant et labo pour s’assurer de la qualité et consistance des intrants.
Est-ce que la technologie (soit digesteur, soit séparation de gaz ou autre) demande un entretien particulier? Par exemple, est-ce que la technologie requiert un « downtime » par année?
Dans le secteur de l’énergie solaire, les grands financiers requièrent un « availability factor » de 97,5%. Autrement dit, ils vont prendre l’hypothèse que le système ne fonctionne pas 2,5% du temps, (environ 1 semaine par année).
Est-ce que le digesteur est auto nettoyant? Si non, il faudra prévoir un « down-time » d’environ 2 mois périodiquement pour le vider et le nettoyer. Est-ce qu’il y a une différence matérielle dans les dépenses d’opérations courantes d’une technologie à l’autre?
Quelle est la durée de vie prévisible d’une technologie? Comment se compare-t-elle à une autre? Si une technologie ou des équipements doivent être remplacés avant le terme de 20 ans, quel est l’effet économique d’une telle situation ?
Au final, lorsqu’une décision d’investissement est prise, dans un contexte de bonne gouvernance, le Conseil d’Administration n’a pas l’obligation de prendre une bonne décision. Il peut se tromper. Le Conseil d’administration a l’obligation formelle cependant de prendre toutes les mesures nécessaires pour arriver à une bonne décision. Le CA doit de plus pouvoir démontrer que ce processus a été bel et bien suivi.
Pour en savoir plus, visitez le site Web de Quintal & Co.